Interpellé suite aux évènements troublants survenus lors des obsèques de DJ Arafat à Abidjan, le procureur de la République Adou Richard a annoncé mercredi un durcissement de la répression contre les publications incendiaires sur Internet.
Interpellé suite aux évènements troublants survenus lors des obsèques de DJ Arafat à Abidjan, le procureur de la République Adou Richard a annoncé mercredi un durcissement de la répression contre les publications incendiaires sur Internet.
«La loi va s’appliquer à tous ceux qui publient de façon téméraire en violation de la loi et ceux qui laissent ces infractions se perpétrer sur leurs pages. Tous ceux qui vont faire des publications incendiaires vont repondre devant la loi», a déclaré le procureur, ajoutant qu’avec les évènements des funérailles de DJ Arafat «on a touché le fond».
Suite aux décès de l’artiste chanteur, des fans ont accusé certaines autorités d’avoir utilisé la dépouille à des fins mystiques.
A l’enterrement, samedi 31 août, des férus du Yôrôbô se sont acharnés sur le corps publiant des images choquantes relayées dans le monde.
Jusque-là les autorités policières ivoiriennes s’étaient concentrées sur les auteurs de propos et images indécents, incitant à la haine ou à la révolte, conformément à la loi réglementant l’usage d’Internet, en vigueur depuis 2013.
Le procureur de la République souhaite désormais que la «responsabilité pénale» des administrateurs des forums sur les réseaux sociaux soit prise en compte. Sont concernés: l’administrateur de site Internet, le modérateur, ou même celui qui reproduit une publication en violation de la loi.
Une dizaine de personnes ont déjà été déférées dans l’affaire de la profanation de la tombe de DJ Arafat, apprend-on.
C.C.