Pour M. Macky, le report de la date de la présidentielle au 15 décembre prochain est un acquis, l’Assemblée nationale ayant validé lundi la proposition de loi y relative. Ce n’est pas le cas pour l’opposition qui refuse que Macky Sall décide unilatéralement de prolonger son mandat
Le Président du Sénégal n’a pas renoncé à l’idée d’organiser un dialogue national avant les prochaines élections présidentielles, même si le projet irrite plus d’un. Macky Sall a remis le dossier sur la table après un passage en force.
Au terme du dernier Conseil des ministres tenu mercredi 07 février, le gouvernement a annoncé que « le chef de l’Etat a décidé d’engager les voies et moyens de mettre en œuvre un processus pragmatique d’apaisement et de réconciliation pour préserver la paix et consolider la stabilité de la nation ».
Pour M. Macky, le report de la date de la présidentielle au 15 décembre prochain est un acquis, l’Assemblée nationale ayant validé lundi la proposition de loi y relative. Ce n’est pas le cas pour l’opposition qui refuse que Macky Sall décide unilatéralement de prolonger son mandat. Jamais dans l’histoire du Sénégal, la date d’une présidentielle n’a été décalée.
Un collectif d’association de la Société civile exige le rétablissement du processus électoral par le retour à la date du 25 février et annonce diverses actions dont une opération «ville morte» pour faire entendre raison. Le front du refus qui a accouché de violentes manifestations dans les rues depuis dimanches s’étend désormais dans les lieux de cultes.
La décision de Macky Sall a suscité une vague de réaction dans le monde. Les États-Unis demande d’organiser l’élection présidentielle « conformément à la Constitution et aux lois électorales » et considèrent que les dernières mesures du gouvernement « vont à l’encontre de la forte tradition démocratique du Sénégal ».
L’Union Africaine exige que le scrutin présidentiel soit organisé « dans les meilleurs délais ».L’UE et la CEDEAO insistent sur le caractère « transparent inclusif et crédible » à préserver pour ces consultations électorales.
C.C.