La junte accuse le régime de Bazoum de « mauvaise gouvernance économique et sociale » ainsi que d’une « détérioration de la situation sécuritaire ».
Le scénario qu’on craignait au Niger a fini par se concrétiser. Le Président Mohamed Bazoum a finalement quitté son fauteuil sous la menace d’un groupe de la garde présidentielle réunis au sein du Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP).
Le communiqué annonçant le nouvel ordre politique a été publié dans la soirée du mercredi en direct à la télé, au terme d’une journée qui a débuté par des rumeurs d’un soulèvement de l’armée et qui s’est déroulée au fil d’informations en provenance du palais présidentiel à Niamey.
La junte accuse le régime de Bazoum de « mauvaise gouvernance économique et sociale » ainsi que d’une « détérioration de la situation sécuritaire ». L’état-major des armées dit « souscrire à la déclaration du CNSP, pour éviter au pays un bain de sang.
La CEDEAO dit condamner fermement ce coup de force. Une délégation en provenance d’Abuja (Nigeria) est arrivée à Niamey, alors que le nouveau régime a annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes.
Le président en exercice de la CEDEAO, le Nigerian Bola Tinubu a affirmé que l’organisation ne tolérera aucune situation qui exclut le gouvernement démocratiquement élu au Niger. Une position ferme soutenue par les Etats-Unis d’Amérique.
Mohamed Bazoum avait été démocratiquement élu au second tour de la présidentielle en février 2021, succédant à Mahamadou Issoufou qui a cumulé deux mandats. Cette transition par les urnes avait été saluée comme un exemple de démocratie en Afrique.
C.C.