Mercredi, le porte-parole du gouvernement a rejeté l’idée de discrimination et d’exclusion véhiculée dans les chansons.
Depuis sa sortie le 3 juin, l’album «Héritage» du duo Zouglou Yodé et Siro rebaptisé «Yes» est le terrain d’affrontement entre d’une part les partisans du Président Ouattara qui jugent les chansons attentatoires à la stabilité du pays et incitative à la violence tribales, et d’autre part, la classe de l’opposition heureuse de critiques acerbes contre le pouvoir.
Mercredi, le porte-parole du gouvernement a rejeté l’idée de discrimination et d’exclusion véhiculée dans les chansons.
«Nous avons apprécié la mélodie, par contre relativement au contenu, aux propos qui sont tenus, je pense que ces différentes affirmations résistent très peu face à la réalité des faits vécus, ressentis par les populations ivoiriennes», a déclaré Sidi Touré.
Doumbia Major, ex-Secrétaire général de la FESCI, devenu un soutien du régime après des errements dans l’opposition, souhaite que les deux chanteurs soient poursuivis en justice.
A son tour, le porte-parole du RHDP, coalition présidentielle, Kobenan Adjoumani, accuse les artistes basés à Treichville de célébrer la stigmatisation ethnique. En effet dans le titre « Président on dit quoi ? », les artistes dénoncent une hégémonie des Coulibaly et des Bakayoko aux postes nominatifs.
«Non seulement ce qu’ils disent n’est pas conforme à la vérité, mais ils poussent sans le savoir, des Ivoiriens à stigmatiser et à se braquer désormais contre tous ceux qui ont le malheur de s’appeler Bakayoko ou Coulibaly», écrit-il dans une déclaration.
De son côté, Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA s’est offert le luxe d’avoir un CD dédicacé par Yodé et Siro, traduisant ses vifs encouragement au groupe musical. Avec lui, Guillaume Soro et l’artiste reggae Tiken Jah de Fakoly ont adressé leurs félicitations aux chanteurs pour avoir fait preuve d’audace et d’un véritable engagement au service de la vérité et la justice.
C.C.