Le Tribunal militaire de Ouagadougou a réuni un plateau de juges ce lundi pour ouvrir le procès sur le l’assassinat de Thoma Sankara, 34 ans après les faits.
Le Tribunal militaire de Ouagadougou a réuni un plateau de juges ce lundi pour ouvrir le procès sur le l’assassinat de Thoma Sankara, 34 ans après les faits. La veuve de l’ex-Président burkinabé dit espérer que la vérité va enfin triompher. Car du côté des accusés, rien n’a véritablement changé sauf que le général Diendéré s’est présenté cette fois dans le box des accusés.
Le général était à l’époque du coup d’Etat sanglant le bras droit du capitaine Blaise Compaoré qui a pris le pouvoir au même moment. Ce dernier n’a pas effectué le déplacement à Ouaga. A Abidjan où il s’est refugié depuis sa chute en 2014, il bénéficie d’un statut spécial sous la protection du Président ivoirien, Alassane Ouattara. Pour Mariam Sankara, c’est inacceptable.
« Je regrette l’absence de Compaoré. Pour avoir été responsable du pays, il devrait assumer ses actes. Fuir ne résoudrait pas le problème. Il va fuir pendant combien de temps ? », s’est-elle interrogée sur RFI.
La veuve refuse que la procédure judiciaire ne soit noyée par des intérêts politiques. Car, selon elle, « la réconciliation ne doit pas faire obstacle à la justice. Une bonne partie des Burkinabé attend la vérité, la vraie justice ».
14 personnes sont accusées dans ce procès dont Hyacinthe Kafando, également en exil et suspecté d’être le chef du commando qui a mené l’assaut un soir d’octobre 1987.
C.C.