La CEDEAO à la manœuvre pour le retour des militaires dans les casernes a actionné une série de sanctions à commencer par l’ «isolement» du Mali. Ce jeudi, un Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la communauté se penche sur la question.
24 heures, après la prise du pouvoir par un Comité national pour le salut du peuple (CNSP), dirigé par des militaires, l’heure est à la pression pour un plan de transition sous la houlette de personnalités civiles. C’est une course-contre-la-montre pour empêcher que les hommes en treillis ne prennent goût aux délices du pouvoir. Il y a un précédent en la matière avec le capitaine Yahaya Sanogo en 2012.
La France dit avoir «pris acte de la démission» de l’ex-Président IBK mais exige ne même temps le «rétablissement sans délai d’un pouvoir civil».
La CEDEAO à la manœuvre pour le retour des militaires dans les casernes a actionné une série de sanctions à commencer par l’ «isolement» du Mali. Ce jeudi, un Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la communauté se penche sur la question.
Plus intransigeant que le gouvernement français, le Président de la Côte d’Ivoire qui jusque-là s’était abstenu de toute déclaration, brandit le bâton contre les nouveaux dirigeants maliens qui ont promis une transition en vue d’organiser de nouvelles élections présidentielles.
«Nous devons agir avec détermination afin d’obtenir par tous les moyens le rétablissement de l’ordre constitutionnel» au Mali, a écrit via Facebook M. Ouattara qui participe au Sommet en visioconférence.
Avant le coup d'Etat, la CEDEAO s’était impliquée dans le recherche de solution à la crise malienne à travers une action de médiation. Mais elle restée figée sur le respect des textes, excluant la démission du Chef de l’Etat, comme exigée par l’opposition conduite par le M5-RFP.
Critiquant cette position de la CEDEAO, Me Bathily, célèbre avocat malien, a affirmé qu’il est temps de comprendre qu’un «printemps des peuples ouest-africains est en marche contre les gouvernants qui violent nos droits».
C.C.