De son côté, la France considère que son appui par des missions aériennes demeure essentiel pour l’efficacité de la MINUSMA.
Le pouvoir militaire au Mali ne refuse pas la présence de la MINUSMA. Mais il pose certaines conditions pour définir le cadre d’intervention de la force d’intervention onusienne. Le ministre malien des affaires étrangères, Abdoulaye Diop, en a fait cas lundi à la tribune du Conseil de sécurité de l’ONU, lors des débats au sujet du renouvellement du mandat de la MINUSMA.
« Dans le cadre du renouvellement sus-évoqué du mandat de la Minusma et la demande d’appui aérien de Barkhane, le Gouvernement du Mali exprime son opposition ferme à l’intervention sur son territoire de la force française Barkhane », a déclaré le ministre.
De son côté, la France considère que son appui par des missions aériennes demeure essentiel pour l’efficacité de la MINUSMA.
« Pour ce nouveau mandat, la France proposera également de poursuivre son appui aérien à la MINUSMA. Comme l’ont rappelé le Secrétaire Général et les contributeurs de troupes, ce soutien est nécessaire à la MINUSMA ainsi qu’à la sécurité des casques bleus », a souligné Nicolas de Rivière, ambassadeur de la France au Conseil de sécurité de l’ONU.
Il ajoute que la MINUSMA poursuive son mandat, les autorités de transition maliennes doivent également prendre leurs responsabilités. Et aire cesser les entraves aux activités de la mission.
Cet échange montre que la tension entre Bamako et Paris n’a pas encore baissé. Le pouvoir malien s’arcboute sur le principe de la souveraineté pour exiger le retrait des forces françaises de son sol. Il y a quelques mois, les autorités françaises, en désaccord avec les dirigeants maliens, avaient décidé du retrait de la force Barkhane du territoire malien.
Le Mali qui fait face à un embargo imposé par la CEDEAO est exposé à une crise alimentaire aggravée parla rareté du blé, en conséquence de la crise en Ukraine.
C.C.