Le Président sortant a récolté 59,41% des voix, selon les résultats provisoires, alors que l’opposant Cellou Diallo de l’UFDG a déclaré, dès le lendemain du scrutin, qu’il l’a remporté et qu’il n’accepterait pas qu’Alpha Condé lui vole ‘une nouvelle fois) sa victoire.
La Commission électorale de la Guinée (CENI) a annoncé ce samedi la victoire d’Alpha Condé à la présidentielle du 18 octobre. Une victoire dès le premier tour qui laisse présager des mouvements de violence les jours à venir.
Le Président sortant a récolté 59,41% des voix, selon les résultats provisoires, alors que l’opposant Cellou Diallo de l’UFDG a déclaré, dès le lendemain du scrutin, qu’il l’a remporté et qu’il n’accepterait pas qu’Alpha Condé lui vole ‘une nouvelle fois) sa victoire. C’est le troisième mandat qu’aligne Alpha Condé aujourd’hui âgé de 82 ans.
Jeudi, il annonçait que sa résidence était encerclée par des militaires, signe d’un système de terreur renforcé par la suspension d’Internet dans le pays.
Les premières violences postélectorales ont déjà fait plusieurs morts, notamment à Conakry, après que les forces de sécurité sont intervenues pour réprimer les manifestations des partisans de l’opposition. Un collectif d’avocats pour la défense de Cellou Diallo indique plus de 200 morts.
La procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a qualifié les violences de «préoccupantes» et renouvelle à l’endroit des parties prenantes son appel «au calme et à la retenue».
Marie Hélène Sylla et Diogo Baldé, deux membres la CENI ont démissionné la veille de la proclamation des résultats, apportant de l’eau au moulin de ceux qui soupçonnent le régime d’Alpha Condé d’opérer «un braquage électoral».
Les démissionnaires dénoncent «de graves anomalies constatées dans la procédure de totalisation des résultats du scrutin du 18 octobre et le fait que leurs observations pour garantir la transparence, la fiabilité et la sincérité des résultats dudit scrutin ne sont pas prises en compte».
C.C.