Affi N’Guessan a l’inconvénient d’avoir lui-même évoqué l’idée de s’éclipser au profit de Laurent Gbagbo une fois que ce dernier reviendrait au pays.
Laurent Gbagbo a convoqué les instances du FPI à une session extraordinaire lundi 09 août à Abidjan. Sont invités les membres statutaires du Comité Central, les membres du Comité de Contrôle, les membres du Conseil Politique Permanent.
Les membres fondateurs et les députés de Ensemble pour la démocratie et la solidarité (EDS) sont également attendus à ces assises.EDS qui proclame que Laurent Gbagbo est son référent politiques est le mouvement de réserve des partisans de Laurent Gbagbo qui se sont désolidarisés du FPI dirigé par Affi N’Guessan.
Cette réunion qui a tous les traits d’un Congrès du parti n’est pas du goût du camp d’Affi N’Guessan où on crie à la « forfaiture » car Gbagbo « n’est pas le président du parti ».
« Laurent Gbagbo persiste dans sa posture de se considérer comme le président du parti », s’indigne Issiaka Sangaré, Secrétaire général proche d’Affi.
Mais la cause a peu de chance d’être entendue. Depuis son retour, Laurent Gbagbo a pris de déblayer le terrain en décrochant des audiences avec le président du PDCI, Henri Konan Bédié, et le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Ce légitimité de fait reconnue, l’ancien détenu de la CPI a tous les leviers en main pour contrôler l’action du FPI.
Affi N’Guessan a l’inconvénient d’avoir lui-même évoqué l’idée de s’éclipser au profit de Laurent Gbagbo une fois que ce dernier reviendrait au pays.
« Si Gbagbo est candidat à la présidentielle de 2020, je le soutiendrai », affirmait-il
L’absence d’un acte fort marquant sa « soumission » à Laurent Gbagbo a vite ravivé la horde anti-Affi. Si bien que ses efforts pour rencontrer le fondateur du FPI sont restés sans suite.
Un dernier fait l’affaiblit davantage. Konaté Navigué, ancien président des jeunes du FPI et vice président du parti a annoncé sa démission jeudi.
« Je me suis battu corps et âme, contre vents et marrées pour qu'on évite la rupture entre le président Affi et le président Laurent Gbagbo. En vain, puisque nous constatons tous la rupture…Mon ascension politique et ma situation sociale, je les dois au président Laurent Gbagbo. Donc jamais je ne vais l'affronter », explique-t-il.
C.C.