En clair, la FIFA va agir en dernier recours comme un certificateur de l’élection, un peu comme le rôle qu’a joué l’ONU lors de la présidentielle de 2010 en Côte d’Ivoire.
Le Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (FIF) en charge d’exécuter le processus de renouvellement du bureau de l’instance a livré la liste des candidats éligibles sans grande surprise. Didier Drogba, ancien capitaine des Eléphants, Sory Diabaté, président de la Ligue professionnelle et Idriss Diallo, ancien membre du bureau de la FIF.
Mais les grandes de l’élection prévue le 23 avril à Yamoussoukro, lues par Mme Doa Gabala vendredi, laissent apparaitre une clause qui pourrait faire tâche à savoir que les candidats sont éligibles « sous réserve de résultats d'enquête d’intégrité qui seront disponibles après l'élection ». Cette enquête d’intégrité sera menée par la FIFA et pourrait annuler la victoire du candidat élu si les conclusions ne lui sont pas favorables.
En clair, la FIFA va agir en dernier recours comme un certificateur de l’élection, un peu comme le rôle qu’a joué l’ONU lors de la présidentielle de 2010 en Côte d’Ivoire. L’instance internationale aura le dernier mot après les élections d’autant qu’elle prépare les résultats de ses enquêtes pour l’après élection. Pourquoi alors laisser quelqu’un compétir quand on mène concomitamment une enqûete qui peut l’éliminer. Il y a visiblement un jeu malsain qui risque d’entacher gravement le processus électoral.
Pour le journaliste Assalé Tiémoko, «ddéclarer un candidat éligible sous réserve d'enquête de moralité et maintenir ainsi un suspens inutile et une pression morale sur des candidats qui rentrent en campagne avec tout ce que cela comporte comme engagements divers, est une démarche extraordinairement farfelue qui cache simplement une ficelle cependant trop grosse».
C.C.