Les Ivoiriens veulent bien croire que les deux principaux protagonistes traceront une voie de sortie du cycle de violences. Comme eux, la France a souhaité «des mesures rapides et concrètes» en faveurs de l’apaisement.
Le dialogue a repris. Le Président Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié se sont rencontrés cet après-midi à Abidjan. C’est le premier tête-à-tête depuis plus de 2 ans mois et 10 jours après la présidentielle.
Les deux personnalités se sont présentées côte-à-côte au sortir des échanges à l’Hôtel du Golf. Un air de déjà vu, le sourire en moins. C’est en ces lieux, en effet, que les deux grands avaient consolidé leur alliance contre Laurent Gbagbo pendant la crise postélectorale de 2011.
Aujourd’hui, Bédié conduit une coalition de partis de l’opposition qui disent ne pas reconnaitre la réélection du Président Ouattara pour un troisième mandat.
Les manifestations qui ont éclaté à l’appel des opposants ont fait 85 morts, selon un bilan livré par le gouvernement qui plaide pour une fin des manifestations. Les principaux foyers de tension sont Dabou, Daoukro, Bongouanou, Yamoussoukro et Toumodi.
Dans on adresse à la nation, lundi, le Président Ouattara avait donné des signes en faveur de la décrispation, se disant disposé à un «dialogue franc et sincère» avec son ainé Henri Konan Bédié.
«La paix est la chose la plus chère à tous les deux. Nous allons œuvrer pour qu’il en soit ainsi», a-t-il déclaré ce mecredi. Pour Bédié, la principale avancée est qu’ils ont «brisé le mur de glace»
Les Ivoiriens veulent bien croire que les deux principaux protagonistes traceront une voie de sortie du cycle de violences. Comme eux, la France a souhaité «des mesures rapides et concrètes» en faveurs de l’apaisement.
Dans un communiqué, le PDCI avait exigé «la satisfaction d’un minimum de conditions», avant de dialoguer avec le Chef de l’Etat. Les conditions portent entre autres sur «la levée du blocus» autour des résidences de Bédié et des leaders de l’opposition ainsi que la libération de ceux qui ont été arrêtés dont Affi N’Guessan du FPI.
C.C.