« L'enjeu de disposer d'un réseau de marchés de détail aménagés est très important et s'impose au Gouvernement et aux collectivités territoriales », a expliqué M. Diarrassouba illustrant l’enjeu de la lutte contre la vie chère.
Alors qu’il s’acharne à s’assurer un bon positionnement des matières premières sur les marchés internationaux, le gouvernement ivoirien soigne son marché intérieur en vue de garantir les chances d’une accessibilité des produits de grande consommation. Les marchés de détails sont des instruments clés de la réforme du commerce intérieur sous la houlette du ministre, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba.
Dans un échange avec les responsables d’entreprises et acteurs du secteur privé, ce jeudi, le ministre a présenté un projet reconstruction et de rénovation de places commerciales qui va engloutir 134, 65 milliards de FCFA.
Le projet concerne d’une part 18 marchés de détails repartis dans différentes villes du pays dont Bouaké, Yamoussoukro et Man, et ravagés par des incendies. Cette phase va coûter 129 milliards de FCFA.
Le ministre compte également réhabiliter 7 marchés de détails pour 5,65 milliards de FCFA.
« L'enjeu de disposer d'un réseau de marchés de détail aménagés est très important et s'impose au Gouvernement et aux collectivités territoriales », a expliqué M. Diarrassouba illustrant l’enjeu de la lutte contre la vie chère.
La reconstruction des marchés de détails sera renforcée par la construction de 11 marchés de gros et 39 marchés relais. Le volet consacré aux marchés de gros, essentiels pour la chaine d'apprivionnement des denrées alimentaires, va mobiliser 253,5 milliards CFA. Un financement de 84,5 milliards CFA a été accordé parla Banque mondiale pour la première phase du projet.
Le ministre s’exprimait dans le cadre de la séance d’échange avec les entreprises privées dénommé « Focus PND » mis en place par le Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), le patronat ivoirien.
L’invité a appelé les acteurs du secteur privé à s’intéresser à l’ensemble des projets du gouvernement inscrit dans le Plan national de développement (PND) 2021-2025 afin de « créer ou saisir une opportunité pour l’amélioration de leur productivité et leur compétitivité ainsi que pour leur croissance ». Chiffré à 59 000 milliards de FCFA, le financement du PND réserve une contribution du secteur privé à hauteur de 74%.
Le président du patronat, Ahmed Cissé, a réaffirmé l’engagement des entreprises privées à prendre toute leur part dans la réalisation du PND. Il souhaite pour ce faire que les discussions avec le gouvernement soient dans un cycle permanent réalisable à travers un Comité de suivi comprenant des points focaux des deux entités (Ministère du Commerce, de l'Industrie et de la Promotion des PME et du Secteur privé).
C.C.