L’ancien président de l’Assemblée nationale, présentement en exil en Europe, a été jugé coupable de « tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat et complot». Le GPS, mouvement politique qui soutient Soro, a lui été dissous.
Guillaume Soro a été condamné à la prison à perpétuité. Le verdict du tribunal d’Abidjan est tombé ce mercredi après un marathon juridique de plus d’un mois.
L’ancien président de l’Assemblée nationale, présentement en exil en Europe, a été jugé coupable de « tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat et complot». Le GPS, mouvement politique qui soutient Soro, a lui été dissous.
Ancien chef de l’ex-rébellion qui a fragilisé le régime de Laurent Gbagbo dès 2002 et qui a favorisé l’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara en 2010, Guillaume Soro constitue le l’un des derniers acteurs « indésirables » de la gouvernance actuelle qui a accepté le retour de Laurent Gbagbo.
Ses collaborateurs, Affoussiata Bamba-Lamine et Traoré Moussa qui lui tiennent compagnie en exil n’ont pas échappé au coup de glaive. Ils écopent d’une peine de 20 ans de prison.
20 ans également pour Souleymane Kamaraté alias Soul To Soul chef de protocole de Guillaume Soro. Lui a comparu au procès à Abidjan en même temps que l’ancien député Alain Lobognon condamné à 17 mois de prison.
Les avocats de la défense de M. Soro ont toujours évoqué un « procès politique » pour tenir leur client dans un carcan. Le concerné a lui-même réagi, dénonçant une volonté du pouvoir de porter un coup d’arrêt à ses ambitions politiques.
« Je rejette totalement ces verdicts iniques, prononcés en dehors de toutes les règles de droit… Ces verdicts viennent renforcer ma conviction qu’il faut se battre courageusement et sans faiblesse contre la captation de l’État ivoirien et la mise sous tutelle de toutes ses institutions. Je ne renoncerai pas à ce combat », écrit-il sur Facebook.
C.C.