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Côte d'Ivoire: On l'appelait Wattao

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Les Ivoiriens retiennent de ce militaire aux allures de colosse (1,9 mètre) son air affable, sa démarche nonchalante et ce sourire qui contraste avec la rigueur des armes dont il s’est forgé le surnom de «Saha blé blé» (gros serpent en langue malinké.

Il était le plus «bling bling» de la horde de barbouzards qui a mené et entretenu une rébellion armée contrôlant la moitié nord de la Côte d’Ivoire entre 2002 et 2011. Le colonel-major Issiaka Ouattara ou «Wattao» est décédé dimanche soir aux Etats-Unis, deux semaines après y avoir été transféré d’urgence. A 52 ans, l’ex-chef de guerre trainait depuis plusieurs mois un diabète qui s’est brusquement aggravé à Abidjan.

Le Président Alassane Ouattara a été l’un des premiers à rendre hommage à celui qu’il présente comme «un jeune frère» et qui été durant une période affecté à sa garde rapprochée. De cette époque est née une complicité et une amitié à la limite d’un lien filial.  

Les Ivoiriens retiennent de ce militaire aux allures de colosse (1,9 mètre) son air affable, sa démarche nonchalante et ce sourire qui contraste avec la rigueur des armes dont il s’est forgé le surnom de «Saha blé blé» (gros serpent en langue malinké.

A la capture de Laurent Gbagbo jusqu’à son internement à l’hôtel du Golf, on le voit empathique et protecteur, allant jusqu’à menacer de mort quiconque toucherait à un cheveu de l’ex-Président.

Ses détracteurs lui reprochent son goût trop poussé pour l’argent et le luxe.
«Je suis né comme ça, bon chic, bon genre», répondait-il.

Sa proximité avec Guillaume Soro lui a valu des remontées de bretelles. Il est alors expédié au Maroc. Officiellement, il s’agissait d’un «stage de renforcement de capacités», recompensé par une promotion à la tête de la Garde Républicaine.

Wattao mort, disparait un acteur clé de la crise de 2002 à 2011, un sachant de cette période sombre de l’histoire de la Côte d’Ivoire.

C.C.