Le pays qui a un besoin de 240 000 prélèvements par an, soit 80 000 litres de sang, pour combler le besoin, ne réalise que 170 00 prélèvements. Il faut donc combler le gap.
La pandémie du coivd-19 n’a pas que bouleversé les activités économiques et le mode de vie. En Côte d’Ivoire, elle a aussi négativement impacté le système de santé en faisant fléchir les stocks de la banque de sang. Car de peur d’une contamination au coronavirus, les donneurs de sang visitaient de moins en moins les centres de collecte.
Le nombre de prélèvements par semaine est passé de 3500 à 260 durant la pandémie, aggravant le besoin en produits sanguins, selon les chiffres du Directeur général du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), Dr Seydou Konaté.
Le pays qui a un besoin de 240 000 prélèvements par an, soit 80 000 litres de sang, pour combler le besoin, ne réalise que 170 00 prélèvements. Il faut donc combler le gap.
Répondant à cette situation alarmante, le groupe JC Decaux, spécialisé dans l’affichage urbain, a installé une tente de collecte de sang au sein de l’hôpital général de Port-Bouet. C’est dans cet hôpital que la maternité du CHU de Treichville a été transférée, en raison de travaux en cours.
«Nous somme donc confronté à un besoin crucial vu que nous réalisation 50 accouchements par jour dont une vingtaine par césarienne», a expliqué Dr Cissé Dauré, Directeur du centre hospitalier, qui recevait vendredi une délégation de l’Union Européenne et de la Fondation Magic System.
L’apport de la tente équipée de tout le matériel pour le prélèvement de sang a été déterminant, car il a permis d’enregistrer en trois mois environ 700 prélèvements. Et 55 femmes ont pu être sauvées par transfusion, d’après Dr Cissé.
«Nous avons voulu apporté quelque chose pendant la période covid-19 qui s’est transformé progressivement», a expliqué Philippe Landrieu, représentant le patron de JC Decaux.
Cette unité a permis de résoudre la question de proximité entre les donneurs de sang et le point de collecte, rendant le sang disponible pour les populations d’Abidjan que ceux de l’intérieur du pays. Un exemple à suivre donc, une initiative à renouveler.
Le président de la Fondation Magic System a promis d’explorer des pistes pour que l’installation survive au-delà de l’intervalle de temps qu’a fixé JC Decaux.
«La tente pourra être pérennisée et remplacée par un véritable bâtiment, si nous trouvons des partenaires qui veulent accompagner sur le projet. Et nous nous battrons pour», a assuré A’Salfo.
Sur le champ, les visiteurs ont offert des kits alimentaires et des produits hygiéniques destinés aux populations vulnérables qu’accueille l’hôpital de Port-Bouët.
C.C.