L’instance en charge des élections se trouve ramenée au découpage qui a prévalu en 2013 et en 2018, sur « demande » du ministre de l’intérieur, général Vagondo Diomandé.
La Commission électorale indépendante (CEI) en Côte d’Ivoire avait décidé de mettre en application le décret de 2010 régissant le découpage administratif pour les élections locales prévues le 02 septembre prochain. Mais il en sera au final autrement.
L’instance se trouve ramenée au découpage qui a prévalu en 2013 et en 2018, sur « demande » du ministre de l’intérieur, général Vagondo Diomandé.
A deux mois du scrutin, c’est une nouvelle course contre-la-montre l’organe en charge de l’organisation du vote qui jure sur sa « bonne foi », si bien que l’idée d’un report sonne de plus en plus dans les états-majors de certains candidats.
La décision ministérielle explique que « les insuffisances du décret No 2010 233 d’août 2010 fixant le ressort territorial des régions, départements, sous-préfectures t communes et les nombreuses contestations y relatives ont conduit en 2013 et 2018 à sa mise à l’écart dans de nombreuses circonscriptions administratives, en accord avec les partis politiques… ».
En revenant au découpage de 2010, il y va de l’intérêt à calmer « plusieurs interrogations et inquiétudes ont germé dans l’opinion publique…notamment celles liées aux ressorts territoriaux des communes » pour une consultation électorale qui a l’avantage de voir la participation de toutes les forces politiques du pays.
Sur le terrain, 372 localités qui n’avaient jamais voté dans les communes vont maintenant voter aux municipales où 201 sièges sont en jeu. Par contre, Par contre 120 vont sortir des communes et elles ne participeront qu’aux régionales pour les 31 sièges.
L’injonction du ministre Vagondo Diomandé est intervenue le 26 juin, soit moins d’une semaine après une consultation de la CEI au cours de laquelle, son patron, Coulibaly Kuibiert, avait affirmé s’en tenir au découpage de 2010.
Ce changement de dernière minute met la CEI dans une mauvaise posture. Elle qui a déployé des missions dans les différentes régions pour présenter le découpage. Par ailleurs, la Commission devrait revoir son organisation des ressources humaines et la redistribution de la logistique (urnes isoloir).
C.C.