Alassane Ouattara qui affirme que les «actes graves» commis par les partisans de l’opposition au nom du mot d’ordre de «désobéissance civile» ne doivent pas rester impunis.
Le Président Alassane Ouattara a prêté serment devant le Conseil constitutionnel ce lundi, marquant le début de sont troisième mandat consécutif à la tête de la Côte d’Ivoire.
Devant une palette d’homologues africains et Nicolas Sarkozy ancien Président français à qui il reste redevable du soutien déterminant dans un duel face à Laurent Gbagbo en 2011 et qui a revêtu pour l’occasion le costume d’«invité spécial», le Chef de l’Etat a juré la main sur la Constitution de «défendre l’intégrité du pays et de garantir les droits et libertés des citoyens».
On peut se demander s’il avait bien sous la main le texte qui limite à deux le nombre de mandats du Président de la République. Toujours est-il que M. Ouattara a reçu le grande Croix, symbole qui fait de lui le détenteur du pouvoir suprême au terme d’une élection boycottée par l’opposition qui continue d’en contester la légalité.
Le président du Conseil constitutionnel, Koné Mamadou, s’est lancé dans une démonstration de la vacuité de la position de l’opposition en rappelant les conditions d scrutin présidentiel différent de celui de 2010 où un certificateur a remis en cause les résultats livrés par la Commission électorale.
«La normalité institutionnelle recouvrée, le Conseil constitutionnel n’a plus au dessus de lui un organe pouvant contester ou remettre en cause ses décisions», a-t-il rappelé.
De quoi rassurer Alassane Ouattara qui affirme que les «actes graves» commis par les partisans de l’opposition au nom du mot d’ordre de «désobéissance civile» ne doivent pas rester impunis.
Il a toutefois laissé la porte ouverte au dialogue avec la reprise prochaine des discussions avec les partis de l’opposition pour les réformes des la Commission électorale selon les recommandations de la CEDEAO. Ce processus sera déterminant pour les législatives prévues au premier trimestre 2021.
«J’invite l’ensemble des partis politiques à saisir cette nouvelle opportunité qui s’offre à tous pour aboutir à la décrispation du climat politique», a conclu M. Ouattara.
C.C.