Le ministère de l’enseignement supérieur a demandé aux étudiants qui occupent illégalement les résidences universitaires de les libérer. Le délai qui arrivait à échéance jeudi 03 octobre a été prolongé de deux jours supplémentaires ».
Abidjan. La police est intervenue samedi 05 octobre pour accélérer le déménagement des étudiants retardataires dans l’exécution de libération des chambres en cité universitaires de Cocody, notamment au Campus, à Mermoz et à la Cité Rouge.
Le ministère de l’enseignement supérieur a demandé aux étudiants qui occupent illégalement les résidences universitaires de les libérer. Le délai qui arrivait à échéance jeudi 03 octobre a été prolongé de deux jours supplémentaires ».
Les résidences universitaires sont gérées comme un patrimoine de la FESCI, puissant syndicat estudiantin, qui en tire des ristournes au détriment du Centre rational des œuvres universitaires (CROU) seul organe habilité à gérer lesdites résidences. En plus, la FESCI avait organisé une chaine de racket autour des établissements commerciaux, boutiques et autres gargote situées dans l’enceinte de l’université. L’organisation se trouvait ainsi en possession d’une manne évaluée à des centaines de millions de FCFA, selon diverses sources.
La décision de libérer les cités universitaires est tombée après qu’un étudiant présenté comme un membre de la FESCI a trouvé la mort après son évacuation au CHU de Cocody. Le « général sorcier », pseudonyme du concerné, a préalablement été bastonné. Un autre crime mis au compte de la FESCI. Plusieurs étudiants ont été interpellés dans le cadre des enquêtes.
La réaction du gouvernement a pris l’allure d’un traitement en profondeur contre le « monstre » que représente la FESCI. Les autorités ont suspendu toute activité syndicale sur l’espace universitaire. Le futur siège de la FESCI, en construction à l’université Houphouët-Boigny, a été carré rasé. Ce projet avait été fortement soutenu par le ministère de l’enseignement supérieur.
K.K.