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Côte d'Ivoire: Le général Soumaïla Bakayoko fait des révélations sur l'attentat de Grand-Bassam

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Ce retour sur une page triste de la vie de la nation ivoirienne a été fait à la faveur de la présentation dédicace de l’ouvrage « Attentat de Bassam, dans le feu de l’action », écrit par Dr Jean-Jacques Konadjé, spécialisé dans les questions de défense et de sécurté.

Le général Soumaïla Bakayoko a livré mercredi 23 novembre des détails du plan d’intervention des Forces spéciales pour contrer les terroristes qui ont endeuillé la Côte d’Ivoire, le 13 mars 2016. C’était dans la cité balnéaire de Grand-Bassam.

Ce jour-là des hommes lourdement armés avaient tiré dans le tas, sur la foule qui prenait du bon temps en bordure de mer et dan l’hôtel  l’Etoile du Sud. Bilan: 19 morts dont 03 éléments des Forces spéciales.

L’ancien chef d’Etat major des armées indique que ce jour là les Forces spéciales avaient fait preuve de bravoure pour annihiler la folie meurtrière des assaillants.   

« Grace aux soldats, cette attaque a été circonscrite dans les proportions limitées. Si nos forces n’étaient pas suffisamment préparées, cette attaque auraient été plus dramatique. Ils ont freiné les terroristes dans leur élan meurtrier », clame le général aujourd’hui président du Conseil d’administration de la SIR.

Les Forces spéciales avaient 30 minutes pour arriver à Grand Bassam
Si elle est à saluer, l’intervention des Forces spéciales a été toutefois handicapée par la distance entre leur base situé à Adiaké et le lieu du drame Grand Bassam. Sans présenter ce détail sous le même angle, le général a souligné l’intervalle de temps avant l’arrivée des Forces spéciales.

«Informé, j’appelle aussitôt le général de brigade Lassina Doumbia, alors commandant des Forces spéciales, pour lui donner les instructions. Il m’a répondu : Mon général nous sommes à Assinie, mais dans 30 minutes je pourrai être à Bassam », raconte celui qui fut commandant des ex-Forces nouvelles avant de prendre les commandes de l’ensemble des Forces armées (FACI).

Il aura fallu 30 minutes pour que le poste de commandement tactique des Forces opérationnelles soit établi à l’hôtel de France. Face à des jihadistes aguerris et déterminés, les minutes écoulées ont contribué à alourdir le bilan et à la fuite des meurtriers.

Ce retour sur une page triste de la vie de la nation ivoirienne a été fait à la faveur de la présentation dédicace de l’ouvrage « Attentat de Bassam, dans le feu de l’action », écrit par Dr Jean-Jacques Konadjé, spécialisé dans les questions de défense et de sécurité. L’auteur, actuel Directeur de cabinet de la Grande Chancelière Henriette Diabaté, est connu pour avoir été chef de cabinet de feu Hamed Bakayoko, ancien premier ministre et ministre de la sécurité.

L’oeuvre comprend un entretien exclusif avec le général Lassina Doumbia, actuel chef d’tat-major général des armées et qui a eu le « privilège » d’être l’un des acteurs clés du plan de riposte dans le feu de l’intervention contre les terroristes.

« J’ai écrit cette œuvre pour rendre hommage à nos Forces de sécurité. Ce sont des personnes qui sacrifient leurs vies pour sauver des vies. Dans cette guerre il faut mettre à l’honneur tout ce qu’ils font de positif. Cest une obligation morale, parce que l’attentat terroriste de Grand Bassam fait parti de notre histoire commune et pour ne pas qu’on oublie cet évènement », a expliqué l’auteur.  

Il recommande comme voies de lutte contre le terrorisme, de dédramatiser le phénomène, d’inscrire le renseignement au cœur de lutte, par un rapprochement des citoyens avec les forces armées et surtout, n’envisager l’option militaire qu’en dernier recours.

C.C.