Si le délai est respecté, l’ancien Chef de l’Etat pourrait reprendre le flambeau de la lutte contre le régime de Ouattara, essoufflée depuis l’arrestation de plusieurs cadres de l’opposition dont Affi N’Guessan du FPI et Kakou Gikahué, Secrétaire exécutif du PDCI.
Les signes d’un retour imminent de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire se précisent. L’ex-Président a même désigné Assoa Adou, Secrétaire général du FPI, pour préparer le terrain, annonce son avocate, Habiba Touré. Une question de quelques jours.
Les choses sont allées très vite. Alors que Jeune Afrique annonçait récemment une mission chargée d’enrôler l’ex-Président pour les formalités administratives relatives à l’établissement de son passeport, Me Habiba Touré annonce dans un communiqué ce vendredi que Laurent Gbagbo a reçu ses deux passeports (l’un diplomatique, l’autre ordinaire).
Les documents lui ont été apportés par deux émissaires délégués par Abidjan.
«Ayant maintenant son passeport, il envisage de rentrer en Côte d’Ivoire, au cours du mois de décembre 2020, et a désigné à cet effet, le ministre Assoa Adou, Secrétaire général du FPI , pour approcher les autorités compétentes afin d’organiser son retour dans la quiétude conformément à son statut d’ancien Président de la République», lit-on dans le communiqué.
Visiblement, M. Gbagbo ne manque pas d’ambition pour son retour après 8 ans d’absence. Il semble vouloir en découdre avec le pouvoir d’Alassane Ouattara à qui il reproche d’avoir voulu briguer un troisième mandat.
Si le délai est respecté, l’ancien Chef de l’Etat pourrait reprendre le flambeau de la lutte contre le régime de Ouattara, essoufflée depuis l’arrestation de plusieurs cadres de l’opposition dont Affi N’Guessan du FPI et Kakou Gikahué, Secrétaire exécutif du PDCI.
Ses premières exigences sont «la libération de tous les responsables politiques et de la société civile injustement incarcérés et le retour sécurisé des exilés».
C.C.