Le choix du remplaçant de Gilles Huberson intervient dans un contexte particulier. La Côte d’Ivoire s’apprête à voter le 31 octobre pour la présidentielle. Un virage délicat marqué par la candidature du Président Ouattara pour un troisième mandat
Les supputations continuent pour la désignation du nouvel ambassadeur de France en Côte d’Ivoire. La carte Brice Hortefeux, ancien ministre de l’intérieur de Nicolas Sarkozy, devrait être abandonnée.
Selon des sources proches du Qui d’Orsay, Paris a opté pour Jean-Christophe Belliard, ancien «Monsieur Afrique» de l'Union Européenne, un diplomate de carrière qui a déjà servi à Addis-Abeba (Ethiopie). Actuellement à la tête d’une Direction au ministère français des affaires étrangères, le diplômé de sciences Pô sera proposé au Président Macron qui soumettra ensuite à son homologue ivoirien la lettre de demande d’accréditation, indiquent nos sources.
Trempée dans des affaires mondaines et accusé d’attouchements sexuels, l’ambassadeur Gille Huberson a été rappelé à Paris. Tout indique que sa page est tournée.
Le choix du remplaçant de Gilles Huberson intervient dans un contexte particulier. La Côte d’Ivoire s’apprête à voter le 31 octobre pour la présidentielle. Un virage délicat marqué par la candidature du Président Ouattara pour un troisième mandat rejetée par l’opposition. Henri Konan Bédié (PDCI) et Affi N’Guessan (FPI), deux des quatre candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont déclaré qu’ils ne participeraient pas à un scrutin «inéquitable et truqué».
Alors que la communauté internationale est à la manœuvre pour éviter le scénario du chaos, le rôle de la France, ancienne puissance coloniale, reste déterminant. D’où l’attention accordée à celi qui va servi de courroie de transmission entre Abidjan et Paris.
Le nom de Brice Hortefeux avait été abondamment cité, suscitant des inquiétudes du côté de l’opposition ivoirienne. M. Hortefeux est l’un des bras droits de l’ex-Président Nicolas Sarkozy, lui-même très ami à Ouattara. Présenté comme un barbouze, il aurait alors eu la mission controversée de maintenir au pouvoir le régime actuel d’Alassane Ouattara. Apparemment, Emmanuel Macron, n’a pas approuvé ce plan.
C.C.