Plusieurs réactions et hommages spontanés notamment de la classe politique, sur les réseaux sociaux, témoignent de l’influence que le guide religieux avait.
La communauté musulmane et le monde religieux dans sa globalité sont secoués par le décès survenu dimanche du Cheick Aïma Boikary Fofana, président du Conseil supérieur des imams (COSIM). Des sources indiquent qu’il était atteint du covid-19.
Plusieurs réactions et hommages spontanés notamment de la classe politique, sur les réseaux sociaux, témoignent de l’influence que le guide religieux avait.
Du ministre Hamed Bakayoko à sa collègue Kandia Camara en passant Cissé Bacongo et Abdourahamane Cissé, tous regrettent le rappelle par Dieu de ce grand serviteur qui était l’imam principal de la mosquée des II Plateaux-Aghien.
Le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a salué la mémoire de son «ami et frère» qu’il présente comme «un artisan de paix». Guillaume Soro évoque un «homme de foi » qu’il a lui-même connu et pratiqué.
«Le cœur lourd»,le célèbre islamologue Tariq Ramadan confie que le disparu était «un ami, un frère, un exemple».
Diplômé en Sciences économiques, le religieux a d’abord servi dans une banque à Abidjan dans les années 70-80. Répondant à un appel d’Allah, il démontre sa vocation religieuse en introduisant une structuration de la communauté musulmane en créant le COSIM.
Embarrassant la sphère politique par vérités crues, il a été pris à partie par le régime militaire du général Gueï Robert qui lui reprochait une trop grande proximité avec Alassane Ouattara. Ce dernier n’a jamais nié cette «complicité» avec celui qui lui servi de «chargé de mission» auprès des communautés du Nod de la Côte d’Ivoire. Les cérémonies funéraires se tiendront à la mosquée de la Riviera Golf, un lieu bien connu du Chef de l’Etat.
C.C.