Le ministère de la solidarité indique qu’il a recensé 2911 personnes de «toutes nationalités confondues» venues de la Côte d’Ivoire et refugiées au Libéria et au Ghana.
Entre le gouvernement ivoirien et les ONG internationale, c’est la gurre des chiffres au sujet des personnes ayant fui la Côte d’Ivoire aux heures chaudes de la crise électorale.
Abidjan est revenu à travers divers canaux sur le nombre exact d’Ivoiriens déplacés dans la période du 30 octobre, veille de l’élection présidentielle, au 12 novembre.
Le ministère de la solidarité indique qu’il a recensé 2911 personnes de «toutes nationalités confondues» venues de la Côte d’Ivoire et refugiées au Libéria et au Ghana. Ce bilan est repris par le Directeur du Centre de communication gouvernemental (CICG), Sanogo Bakary, qui les présente comme des ‘personnes qui s’étaient raisonnablement mises à l’abri dans quelques villes frontalières de l’Ouest, afin d’échapper à la barbarie planifiée de l’opposition».
Toujours est-il que des Ivoiriens se sont volontairement exilés de peur des violences électorales et le gouvernement s’intéresse désormais aux voies et moyens pour faire revenir ces compatriotes au pays.
«Rien ne justifie ce départ. Les dispositions sont pises pour garantir la sécurité des biens et des personnes sur l’ensemble du territoire», a expliqué le porte-parole du gouvernement, Sidi Touré, le 11 novembre au terme du premier Conseil des ministres après la présidentielle.
Les dernières statistiques du HCR indiquaient une présence de 8 000 Ivoiriens fraichement arrivés au Ghana, et au Liberia, soit 5 000 de plus au lendemain du vote, rappelant le triste épisode de la crise postélectorale de 2011.
A la date du 2 novembre, l’organe des Nations Unies avait souligné plus de 3200 réfugiés ivoiriens arrivés au Liberia, au Ghana et au Togo. La plupart sont des femmes et des enfants originaires des régions de l’ouest et du sud-ouest de la Côte d’Ivoire. Le plus gros contingent (2 600 personnes) a été accueilli au Liberia.
C.C.