La bataille est véritablement engagée dans la Gauche ivoirienne entre deux clans qui ont ébranlé le FPI depuis le transfèrement de Gbagbo à la CPI au lendemain de la crise postélectorale de 2011.
Affi N’Guessan a réagi à l’annonce de la création d’un nouveau parti politique par Laurent Gbagbo qui veut lui céder « l’enveloppe » du FPI. L’ex-premier a décidé de faire front face à son ex-mentor.
« Cette décision, dictée essentiellement par la soif de pouvoir et la volonté de revanche, constitue un défi à notre force de caractère, à nos convictions idéologiques et à notre maturité politique », lance-t-il dans un communiqué, quelques heures seulement après la rencontre entre Gbagbo et les instances du parti qu’il a créé en 1982.
La bataille est véritablement engagée dans la Gauche ivoirienne entre deux clans qui ont ébranlé le FPI depuis le transfèrement de Gbagbo à la CPI au lendemain de la crise postélectorale de 2011.
Même s’il dit éviter une (autre) bataille juridique, l’ancien Chef de l’Etat a usé de mots qui ne laissent aucun doute sur l’impossibilité de renouer avec le président du parti reconnu par la justice.
« Notre seul instrument de lutte politique est confisqué par Monsieur Affi N’Guessan et malgré les nombreuses initiatives pour le raisonner, il s’arc-boute sur sa soi-disant légalité », a-t-il déploré.
L’avenir politique de Gbagbo pourrait se dessiner avec le mouvement Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) qui regroupe plusieurs partis dont l’UNG, présidé par Stéphane Kipré, gendre de Gbagbo. Cet agrégat d’opposants conduits pa Pr Georges Armand Ouégnin a toujours revendiqué Laurent Gbagbo comme son référent idéologique et politique.
Une délégation de ce mouvement a été reçue mardi par l’ancien pensionnaire de la Haye qui a appelé l’opposition « un nouveau départ, au plus large rassemblement possible pour qu’on fasse quelque chose de nouveau et de plus fort ».
C.C.