C’est une nouvelle pression sur les pays producteurs de cultures de rente agricoles bien représentés sur le continent africain. On y compte la Côte d’Ivoire, premier producteur de cacao avec 2,2 millions de tonnes par an
Dès 2024, les pays membres de l’UE pourront refuser l’entrée sur leur territoire de matières premières provenant de la déforestation. La décision a été prise mardi, à la veille de la COP15 de la biodiversité à Montréal et moins d’un mois après la COP 27 tenue en Egypte.
Les produits visés par cette restriction sont le cacao, le café, le soja, le caoutchouc ou encore les meubles fabriqués à partir du bois. Et les zones concernées ne doivent pas avoir été déboisées après décembre 2020.
C’est une nouvelle pression sur les pays producteurs de cultures de rente agricoles bien représentés sur le continent africain. On y compte la Côte d’Ivoire, premier producteur de cacao avec 2,2 millions de tonnes par an qui a dû livrer une grosse bataille pour vaincre le préjugé basé sur l’utilisation des enfants dans les plantations.
A Abidjan, un cadre du Conseil du café-cacao cité par RFI a assuré que «cette règlementation de l’Union européenne n’affecte pas nos productions de cacao ».
Mais la bataille ne sera pas équitable dans la prise de décision finale. Car, à ce jour, seule l’Europe dispose de la technologie permettant de répertorier et identifier les parcelles fraichement déboisées et les mettre en relation avec les produits exportés. Ceci est possible par des coordonnées GPS fournies par des satellites de haute performance déjà utilisés par Airbus.
« On a tout à fait le niveau de finesse nécessaire pour comprendre très précisément ce qui arrive au niveau forestier à l'échelle mondiale », note Wendy Carrara, responsable des relations européennes chez Airbus.
C.C.