La déclaration du CNS apporte des démentis sur plusieurs des arguments que le gouvernement de la Transition au Mali a présentés lundi pour mettre aux arrêts une cinquantaine d’hommes en treillis débarqués à l’aéroport de Bamako, en provenance d’Abidjan,
Le gouvernement ivoirien a (enfin) réagi à l’affaire de 49 soldats arrêtés au Mali. Abidjan demande la libération « sans délai » de ses militaires présentés comme des « mercenaires » par les autorités maliennes.
Il aura fallu une réunion spéciale du Conseil national de sécurité (CNS) présidée par le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, ce mardi, pour connaitre la position officielle d’Abidjan sur des faits qui datent de dimanche et qui pourraient sérieusement empoisonner les relations déjà tendues avec le Mali, voisin du Nord.
« Le Conseil National de Sécurité demande aux autorités maliennes de libérer, sans délai, les militaires ivoiriens injustement arrêtés », lit-on dans le communiqué final.
La déclaration du CNS apporte des démentis sur plusieurs des arguments que le gouvernement de la Transition au Mali a présentés lundi pour mettre aux arrêts une cinquantaine d’hommes en treillis débarqués à l’aéroport de Bamako, en provenance d’Abidjan, notamment « la non-information du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, par les canaux officiels, au sujet d’un déploiement de militaires ivoiriens ».
En effet, le communiqué du CNS indique que « la présence de ce détachement des Éléments Nationaux de Soutien est conforme aux mécanismes de soutien aux contingents des pays contributeurs de troupes dans le cadre des Missions de Maintien de la Paix et est bien connue des autorités maliennes ».
Les autorités ivoiriennes précisent par ailleurs qu’aucun « militaire ivoirien de ce contingent n’était en possession d’armes et de minutions de guerre, à sa descente de l’avion ». Une version totalement opposée aux dires du pouvoir malien qui affirmait que « les militaires étaient en possession d’armes et de munitions de guerre, sans ordre de mission ni autorisation».
Cet incident renforce la brouille entre Abidjan et Bamako née des accusations contre le Président Alassane Ouattara présenté comme l’instigateur des sanctions de la CEDEAO contre les autorités militaires maliennes conduites par Assimi Goïta.
C.C.