Si cette hypothèse était confirmée, il faudra s’inquiéter de l’impact de cette auto-exclusion sur la politique de la libre-circulation, principal acquis des peuples membres de la CEDEAO.
Le Mali, le Niger et le Burkina Faso, trois pays dirigés par des juntes militaires, ont annoncé dimanche 28 janvier 2024 qu’ils se retirent de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dont les instances leur mettent la pression en vue du rétablissement de l’ordre démocratique.
Déjà Sous sanctions de la CEDEAO, les trois pays ont déjà formé l'Alliance des États du Sahel (AES), qui traduit leur désir commun d’émancipation de la tutelle française. Même s’ils ne sont pas des puissances économiques (seulement 50 milliards d’euros à eux trois), le Mali le Niger et le Burkina Faso sont des partenaires économiques qui comptent dans la zone sous-régionale d’environ 300 millions dh’abitants.
Dans le communiqué officialisant cette décision, Les dirigeants respectifs de ces trois pays disent apporter une réponse « aux attentes et aspirations de leurs populations ». Si cette hypothèse était confirmée, il faudra s’inquiéter de l’impact de cette auto-exclusion sur la politique de la libre-circulation, principal acquis des peuples membres de la CEDEAO. Selon une spécialiste, Dr Niagalé Bagayoko, « lorsqu'elles (les populations) en mesureront les conséquences économiques, ou à titre individuel, quand leur possibilité de se déplacer dans un espace qui est extrêmement intégré, il pourrait y avoir une plus grande contestation ».
C.C.