Un message diffusé en début d’après-midi sur le compte Twitter du Chef de l'Etat appelle les militaires au dialogue.
Les Burkinabé se sont réveillés ce lundi matin dans une ambiance de déjà vu. Les vents qui charrient des lendemains incertains lorsque le pouvoir chancelle.
Plusieurs médias ont annoncé un coup d’Etat et l’arrestation de plusieurs dirigeants dont le Président Roch Marc-Christian Kaboré, au terme d’une mutinerie de militaires. A la mi-journée, aucun membre du gouvernement n’avait confirmé l’information. Tout comme il était impossible de dire avec certitude où se trouve le Président Roch Kaboré. Toutefois un message diffusé en début d’après-midi sur son compte Twitter appelle les militaires au dialogue.
« Notre Nation vit des moments difficiles. Nous devons en ce moment précis sauvegarder nos acquis démocratiques. J'invite ceux qui ont pris les armes à les déposer dans l'intérêt Supérieur de la Nation. C'est par le dialogue et l'écoute que nous devons régler nos contradictions », lit-on, ajoutant un plus à la confusion ambiante.
Le journaliste Mawane Ben Yahmed, très introduit dans les palais présidentiels en Afrique, croit savoir que le Chef de l’Etat est « en lieu sûr » sous la protection de sa garde rapprochée.
Le mouvement d’humeur des militaires, en colère contre la hiérarchie dans la gestion du dossier sécuritaire, a éclaté samedi nuit. Des tirs fusaient de diverses casernes et sont poursuivis dimanche près de la résidence privée du Président Kaboré.
Dans le tumulte, un homme est cité comme le meneur des mouvements : Lieutenant colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA, officier supérieur, diplômé de l’école militaire de Paris et proche du général Diendéré.
Une déclaration officielle radio-télévisée des militaires était encore attendue en début d’après midi.
La CEDEAO a exprimé sa solidarité au Président Kaboré et dit « suivre avec une grande préoccupation la situation ».
C.C.