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Burkina Faso: La classe politique dit "non" à l'invitation de Macron

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Pour l’ancien premier ministre sous la transition, Yacouba Zida, participer à cette réunion ne fera que confirmer un embrigadement dans le giron colonialiste qui a pour porte-voix M. Macron.

Partir ou rester? Le Président du Burkina Faso, Roch Kaboré, a déjà affirmé qu’il se rendra à Pau, pour répondre à une «invitation» de son homologue français, Emmanuel Macron qui souhaite une «réunion de vérité» avec les Etats du G5 Sahel sur la question des soldats français de l’opération Barkhane.

Mais les voix pour décrier l’attitude «cavalière» du chef de l’Etat français ne baissent pas. Certains acteurs de la scène politique burkinabé conseillent carrément à Roch Kaboré de décliner cette «convocation».

Pour l’ancien premier ministre sous la transition, Yacouba Zida, participer à cette réunion ne fera que confirmer un embrigadement dans le giron colonialiste qui a pour porte-voix M. Macron.

«La convocation des chefs d’Etat des pays du G5 Sahel par Emmanuel Macron est injuste, inamicale, protocolairement et diplomatiquement humiliante et par dessus tout irrespectueuse et insultante à l’endroit des peuples des différents pays concernés», écrit-il sur Facebook.

Le Président français avait crié son exaspération le 4 décembre, face à la montée de mouvements anti-français dans des pays africains où l’armée française est déployée pour combattre le terrorisme.

Plus amère, le président de l’Organisation des peuples africains-Burkina Faso OPA-BF, Me Ambroise Farama, estime que les Chefs d’Etats du G5 sahel n’ont de compte à rendre qu’à leurs peuples respectifs et non à la France.

De son côté, Me Bénéwendé Sankara, président du parti sankariste, considère que la réunion souhaitée par le Président Macron est une occasion à saisir poursignifier «que les accords de coopération que nous avons avec la France depuis les indépendances sont dépassés». 

Dans cette posture, il rejoint Roch Kaboré qui a dit que le Sommet de Pau sera l’occasion de «nous parler franchement».

C.C.