Contrairement au scénario imposé à Roch Kaboré, M. Damida n’avait pas encore signé au matin de ce samedi sa « démission ». On en sait très peu sur le lieu où il s’est réfugié.
Le nouvel homme fort du Burkina Faso se nomme capitaine Ibrahima Traoré. C’est l’issue de la situation trouble éclatée au petit matin du vendredi à Ouaga. Un autre coup d’Etat téléchargé.
Le lieutenant colonel Paul-Henry Damiba a été déposé, 9 mois seulement après avoir pris de force le pouvoir au Président Roch Marc Christian Kaboré. Ses détracteurs lui reprochent une trop grande accointance avec la CEDEAO qui tire ses ordres des puissances occidentales, précisément la France.
Contrairement au scénario imposé à Roch Kaboré, M. Damiba n’avait pas encore signé au matin de ce samedi sa « démission ». On en sait très peu sur le lieu où il s’est réfugié.
Le nouveau pouvoir a dissout la Constitution et fermé toutes les frontières, annonçant de nouvelles dispositions pour poursuivre la révolution populaire.
L’Union Africaine et la CEDEAO ont condamné cet autre revirement de l’ordre politique dans un pays déjà ébranlé au plan sécuritaire par l’activisme des groupes jihadistes. La CEDEAO a qualifié « d’inopportun ». La France a produit un communiqué à travers lequel elle rejette toute implication dans les derniers évènements.
Le capitaine Traoré (34 ans) n’est rien d’autre qu’un membre du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) créé après le renversement de Roch Kaboré. Entré dans l’armée en en 2010, il a été promu lieutenant en 2014 puis capitaine en mars dernier par le Lieutenant-colonel Damiba.
C.C.