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Burkina Faso: Après le rapport de force, place au round diplomatique

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Une délégation de la CEDEAO arrive ce mardi dans la capitale Ouagadougou. Les émissaires qui étaient attendus lundi vont faire entendre la voix des dirigeants de la sous-région qui ont déjà fait le choix d’aider le régime précédent à organiser la présidentielle en 2024

Suite au rapport de force qui a tourné à l’avantage du capitaine Traoré face au  lieutenant colonel Damiba, au Burkina Faso, les intermèdes diplomatiques ont pris le relais. Objectif, mettre en place un nouvel ordre constitutionnel.

Une délégation de la CEDEAO arrive ce mardi dans la capitale Ouagadougou. Les émissaires qui étaient attendus lundi vont faire entendre la voix des dirigeants de la sous-région qui ont déjà fait le choix d’aider le régime précédent à organiser la présidentielle en 2024.  Cette promesse fait d’ailleurs partie des exigences du Président déchu acceptées par la junte.

Le président en exercice de la CEDEAO, général Umaro Sissoco Embalo de Guinée Bissau, se félicite déjà de l’attitude des parties en présence qui a permis «d’éviter une confrontation violente et un éventuel bain de sang ».   

Sa position est partagée par les Nations Unies qui appellent « tous les acteurs à s'abstenir de toute violence et à rechercher le dialogue », d’après Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général, Antonio Guterres.

La configuration de la situation confirme que la page Damiba effectivement tournée, même si ce dernier semble mal digérer ce revirement qui l’a améné en exil au Togo, depuis dimanche.

La France qui a joué un rôle en sous marin reste loin de la scène. L’ambassade française à Ouaga a été prise pour cible par des manifestants convaincus que Paris a manœuvré pour le maintien de Paul Henri Damiba. Pour montrer patte blanche, l’Elysée a démenti toute implication dans les derniers évènements.

A titre conservatoire, la ministre des affaires étrangères, Catherine Colonna, a déclaré que la priorité, « c’est vraiment la sécurité de nos compatriotes », allusion faite aux 4000 (chiffe approximatif) Français résidents en terre burkinabé.

 

C.C.