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Akinwumi Adesina: "L'Afrique ne doit pas tendre la main pour la nourriture"

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La BAD envisage un plan qui permettra de produire 38 millions de tonnes métriques de nourriture dans les années à venir. Ce qui va nécessiter un investissement de 12 milliards de dollars.

Le président de la Banque africaine de développement (BAD) a tenté de rassurer les opinions quant aux prévisions d’une insécurité alimentaire qui menace l’Afrique. Akinwumi Adesina a conseillé lundi soir de ne pas trop prendre les chiffres au sérieux.

« L’Afrique est tout à fait prête pour l'agriculture et la production alimentaire », a lancé Dr Adesina à l’occasion d’un déjeuner avec la presse comptant pour les Assemblées annuelles 2022 de la Banque, à Accra, au Ghana.

Le continent africain regorge de 65des terres arables mondiales. La population est majoritairement jeune et ouverte aux nouvelles technologies. Ces atouts prédisposent les Africains à être le grenier du monde et non à tendre le bol pour se nourrir.

« Il n'y a pas de fierté à mendier » et la pauvreté ne doit pas non plus continuer à être « l'avantage compétitif » de l'Afrique, a-t-il averti.

La BAD envisage un plan qui permettra de produire 38 millions de tonnes métriques de nourriture dans les années à venir. Ce qui va nécessiter un investissement de 12 milliards de dollars.

Les Assemblées annuelles qui vont jusqu’au 27 mai ont pour thème: « Favoriser la résilience climatique et une transition énergétique juste pour l’Afrique ». Dans un contexte de changement climatique, l’Afrique doit réinventer ses stratégies pour se mettre à l’abri des dégâts causés par des temps de plus en plus chauds.   

« Conformément à l'Accord de Paris, les pays africains se sont engagés à réduire leurs émissions de carbone, grâce à des transitions énergétiques. L'Afrique dispose d'abondantes ressources énergétiques renouvelables, notamment des ressources solaires, hydrauliques, éoliennes et géothermiques », a affirmé le président de la BAD.

Ces recours sonnent comme une urgence car l’aide de la communauté internationale ne comble pas les besoins.  L'Afrique de 100 à 127 milliards de dollars par an de 2020 à 2030 pour développer sa résilience face au changement climatique qui lui fait perdre chaque année 7 à 15 milliards de dollars.

C.C.