12 personnes ont été interpellées, 6 véhicules calcinés et une douzaine de magasins pillés, selon le ministre.
Le ministre ivoirien de la sécurité, général Diomandé Vagondo, est monté au créneau mercredi soir pour mettre en garde les auteurs de pillages et violences visant la communauté étrangère dans les communes d’Abobo, Anyama et Yopougon quelque heures plus tôt.
La foule en colère a agi, après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant des personnes présentées comme des Ivoiriens bastonnées au Niger. Une vieille image sortie de son contexte.
Les actions de représailles visaient les commerces tenus par les Nigériens, principalement des garbas (restaurants sommaires offrant des plats d’attiéké) et la vente ambulante de viande frite.
12 personnes ont été interpellées, 6 véhicules calcinés et une douzaine de magasins pillés, selon le ministre.
« Nous seront intransigeants avec tous les fauteurs de troubles qui s’illustreront de ces manières-là pour mettre en mal la cohésion sociale », a-t-il prévenu.
La Côte d’Ivoire héberge une importante communauté étrangère en provenance des pays voisins (Burkina Faso, Mali, Niger, Guinée, Sénégal…) très active dans le secteur informel et qui maitrise certains circuits du commerce. Chaque brouille avec les étrangers est l’occasion de rappeler cette réalité que beaucoup d’Ivoiriens vivent comme une injustice.
C.C.